Témoignage de Sébastien BOULLIN
Ouverture d'une épicerie ambulante qui tombe à pic en cette période de confinement. Découvrez le témoignage de Sébastien Boullin, bénéficiaire CAP EMPLOI qui a concrétisé fin mars son nouveau projet professionnel.
AU P'TIT PANIER
Permanences pendant le confinement et livraisons au 06.50.07.99.74 :
Bavent : lundi et samedi : 8h30/12h30 – 15h30/18h30
Escoville : mardi et vendredi : 9h-14h
Breville-les-Monts : jeudi : 9h-14h
Pouvez-vous nous décrire votre activité ?
J’ai créé une épicerie ambulante, je travaille sur Bavent, Escoville, Anfreville et Breville-les-monts. Je travaille en lien avec un producteur de légumes de Lion sur Mer, uniquement des produits de saison (donc je n’ai pas d’oranges ni de bananes), ainsi qu’avec un charcutier sur Argences qui fait tout maison. Ma priorité c’est de proposer du local et de la qualité ! J’ai aussi tous les basiques en épicerie (œufs fermiers, farine, pates, gâteaux, céréales, confitures produits ménagers…). J’ai démarré peu après le début du confinement afin de soutenir les habitants de Bavent. J’ai commencé mes tournées dès le 30 mars (sauf sur Anfreville car pas d’autorisation pendant le confinement).
Comment s'organisent vos journées ?
A Bavent je commence à 8h30 et termine à 18h30, avec le ravitaillement sur la pause du midi ainsi que les livraisons. Ailleurs, c’est 9h/14h avec ravitaillement le matin en charcuterie et légumes l’après-midi. Je suis en flux tendu ce qui me permet d’avoir de l’extra frais, aucune perte et de m’adapter à la demande. Pour les livraisons, les personnes appellent et prennent commande.
Quelles sont les mesures de protection et d’hygiène que vous avez mises en place ?
Changements très réguliers des gants, masques, distance inhérente au fait d’être dans le camion, gel hydroalcoolique, lavabo pour lavages de mains réguliers. J'utilise du scotch et des cagettes pour marquer la distance entre les clients. Les gens sont respectueux. Et bien sûr, désinfection de la remorque tous les jours (même hors confinement !)
Comment définiriez-vous votre rôle dans cette crise sanitaire ?
Je ne suis pas un sauveur, mais j’ai la chance de faire un métier alimentaire ce qui me permet de me lancer et d’être utile, principalement aux personnes âgées. Et de le faire avec éthique car je trouve que le prix de certains produits augmente dans les magasins classiques, ici je garde la même marge que prévue.
Comment vous sentez-vous ?
Ca commence à fatiguer au niveaux des épaules, mais j’arrive à gérer. C’était une reprise très active avec ce contexte, après deux ans en maladie professionnelle. D’ailleurs, je vais être accompagné par la FPSR avec une Prestation d’Appui Spécifique Motrice afin d’aménager mon poste, mon matériel, et ainsi éviter une trop grande fatigabilité à terme. Je suis ravie de m’être lancé, les gens sont contents, la qualité est là. C’est agréable d’avoir ces retours positifs !